Aujourd’hui, beaucoup de demeures et bâtiments liés à l’économie et à la société d’habitation de la colonie, ont disparu.
Les maisons de maîtres qui subsistent, dans un état plus ou moins honorable ou ayant été rénovés ou restaurés, quelques bâtiments classés ou non, perpétuent les éléments les plus symboliques de cette époque. Deux grands styles de ces demeures conjuguent sur le territoire de la Guadeloupe, une influence architecturale métropolitaine et celle perpétrée par les habitations caféières ou sucrières et au monde créole. L’architecture métallique s’implante dans nos îles avec les réalisations audacieuses nées de la révolution industrielle européenne du XIXe siècle. L’incendie de Pointe-à-Pitre de 1843 a précipité cette implantation. D’abord importées des USA, les “maisons de fer” le furent ensuite de la France hexagonale, enrichissant ainsi le futur patrimoine de la Guadeloupe, constitué de ces bâtiments publics au style si novateur.
Ainsi, ces deux styles se retrouvent, plus ou moins séparés ou mêlés, dans les constructions récentes, qu’elles portent sur de grandes demeures ou des maisons plus modestes. La aussi se rejoignent les composants architecturaux de la maison de maitre et de la modeste case. L’arrivée et la banalisation de la climatisation, bien en désaccord avec la réduction des dépenses d’énergie, ont amorcé la disparition des jalousies et autres moyens typiques de ventilation naturelle externes ou internes aux demeures.