Situé à 9 miles au sud de la Guadeloupe, entre la Basse-Terre et la Dominique. Constitué par les îles principales de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas et de leurs îlots et îlets : Îlet à Cabrit, avec son fort Joséphine... et ses chats, dans la baie de Terre-de-Haut, une des plus belles du monde. S’y égrènent aussi le Pâté face à la Basse-Terre, le Coche, les Augustins, la Redonde et le Grand Îlet tournés vers la Dominique. Il fut dénommé Caroucaera ou Cibuqueria par les Indiens Caraïbes pour le différencier de Caloucaera, nom réservé à la Guadeloupe proprement dite. Cet archipel aujourd’hui véritable petit paradis, a vécu des évènements maritimes historiques occupant une place non négligeable dans celle des grandes batailles navales.
3 novembre 1493 : C’est le 1er dimanche après la Toussaint. Christophe Colomb les aperçoit et les baptise “Los Santos” (les Saints).
15 août 1666 : Victoire des français sur les anglais. Le 15 août deviendra le jour de la fête des Saintes.
12 avril 1782 : Imposante bataille navale dans le canal des Saintes entre français et anglais, véritable “Trafalgar” pour ces derniers.
En 1851, le pénitencier ouvre ses portes et sera fermé en 1902. Il aura hébergé des prisonniers politiques ainsi que des pétainistes en 1940.
1867 : Fin des travaux du fort Napoléon.
1871 : Le lazaret de l’Îlet Cabri accueille en quarantaine les nouveaux immigrés venant d’Asie.
1882 : Terre-de-Bas est érigée en commune
1966 : Construction de la piste de l’aérodrome sur l’étang comblé Bélénus.
21 novembre 2004 : Séisme d’amplitude 6.3 ayant, avec ses répliques, occasionné des dégâts sur les deux îles (deux églises, école de Terre-de-Haut).
Alors partons ensemble vers une première découverte de ces lieux qui méritent l’attachement de tous ceux les ont visités...
Terre de Haut est la plus touristique des deux îles. Tournée vers la mer, sa population d’origine bretonne pratique deux activités principales : la pêche et le tourisme et pas un seul chômeur à ce jour ! Boutiques, petits restaurants, hôtels et gîtes attestent de son désir de s’ouvrir (enfin !) sur le monde et ses apports culturels, ethniques et... économiques.
Il y a tant à découvrir si possible en cheminant... de la plage de Pompierre et ses roches percées et aux cabris entreprenants, à Crawen, anse des baigneurs à la recherche de discrétion.
Découvrez le charme d’un bain à l’anse Rodrigue ou du Figuier ou en escaladant quelques roches de l’anse Marigot, savourez la solitude dorée et lumineuse de la minuscule plage de sable blanc près du chantier naval. Plus sportives mais si exaltantes sont l’escalade du Chameau et la découverte de toute la région à partir du sommet de la Tour Modèle mais aussi, je vous la recommande, la trace des crêtes dispensant des sensations aériennes. Soleil, pureté de l’air vivifiant du large et panoramas grandioses vous raviront. Vous pourrez même assister aux décollages d’avions “montant vers vous” en s’élançant au dessus de l’eau !
Si vous ne vous contentez pas du circuit en minibus et si vos jambes ne rechignent pas face aux pentes ensoleillées, alors vous pourrez découvrir tant et tant de panoramas époustouflants, criques cachées, plages désertes et battues par la houle et le vent, forts perchés sur des mornes envahis de cactus... ou de mancenilliers aux “vertus” surprenantes !
Le fort Napoléon faisant face au fort Joséphine sur l’îlet Cabrit, fut construit pour arrêter l’ennemi héréditaire : les anglais. Terminé en 1867 sous le second empire après un demi-siècle de travaux, il n’a jamais joué de rôle contre les anglais mais accueillit des embastillés français à diverses époques ! Il accueille aujourd’hui un riche musée dédié à l’histoire des Saintes, aux coutumes locales et à la mer. Un conservatoire de cactées y a été créé grâce au soutien du jardin exotique de la principauté de Monaco.
Une journée ne suffira pas pour voir aussi et écouter l’histoire de la maison-bateau réservée au médecin, celle de Caroline morte de chagrin et entrée dans la légende, celles de toutes les “misères” que génèrent les mancenilliers, celles vraies et fausses des escales de la Jeanne d’Arc, navire-école de la Marine Nationale actuellement porte-hélicoptères et qui mouille traditionnellement dans la baie de Terre-de-Haut... Vous ne pourrez guetter les iguanes farouches, assister au retour de la pêche des saintoises Que vous veniez pour la fête du 15 août aux accents si particuliers ou que le charme des mornes et des anses vous attire ici, vous n’aspirerez qu’à revenir comme ces loups de mer qui “jettent l’ancre” ici pour leur dernière escale...
Envie de vous montrer d’autres photos de Terre-de-Haut... je ne m’en lasse jamais !
Si vous en voulez d’autres, n’hésitez pas, demandez !
(contact en haut de la page)
Terre-de-Bas, plus rurale et modeste, aux valeurs sûres, mène une vie discrète au creux de ses mornes, loin des déversements de touristes. Ici, le bateau arrive à l’Anse des Muriers qui est maintenant dotée d’un ponton protégé par une digue, plus vaste et mieux adapté au trafic maritime. Les derniers arrivés assurant la navette entre Trois-Rivières et les Saintes sont le Wapayou et le Ouyva.
Alors, avant de partir pour les découvertes, vous pouvez faire une halte aux maracudjs afin d’y visiter les gites plus qu’originaux qui pourront vous héberger lors d’une prochaine visite.
Rendons-nous maintenant à pied à Grande-Anse pour un bain vivifiant et une succulente grillade de dorade chez Eugénette.
Si les forces ne vous manquent pas après le ti punch et que la balade l’emporte sur la sieste, si vous aimez la découverte pédestre et que cette route maintenant délaissée ne vous effraie pas, alors en avant pour la traversée de l’île par la route du nord. Au travers d’un paysage changeant à chaque virage, vous vous rendez ainsi au bourg de Petite-Anse.
Mieux encore, si vous êtes en pleine forme, choisissez plutôt l’une des traces balisées traversant l’île en escaladant les mornes abrupts. Soyez prudents si vous décidez de parcourir la trace des falaises, le tremblement de terre de décembre 2005 a provoqué un glissement de terrain dans la montagne et les difficultés sont réelles. Les points de vue sur Terre-de-Haut ou la Guadeloupe se succèdent, tous aussi grandioses...
N’hésitez pas à visiter longuement le bourg de Terre-de-Bas, à y revenir sans raison particulière.
Vous serez conquis par l’amabilité de la population, le bon goût des réalisations particulières ou communales, le soin apporté à l’entretien de ce petit centre qui sait si bien se gérer en alliant harmonieusement l’esthétique et le respect de l’environnement. Le séisme de décembre 2005 a secoué physiquement et moralement les saintois. L’église a du être reconstruite.
La vie ici est organisée, paisible, avec tous les services administratifs disponibles de santé et de loisirs et on peut assister le mardi gras à un sympathique défilé de carnaval plein de charme.
Après une de vos visites ou lors d’un séjour à Petite-Anse, la route du sud vous menant vers Grande-Anse, vous permettra de bénéficier de beaux panoramas et de petits détours pour des visites agréables pleines d’enseignement