D’un bloc, longue, étroite, fière et plate, elle a tout d’un porte-avion fendant une mer souvent hostile. Pendant longtemps on s’y réfugia plus qu’on ne choisit d’y vivre... Lépreux, bagnards, exilés et pauvres gens en ont foulé le sol et exploité ses eaux.
Les cyclones et les hommes lui ont fait subir tant d’épreuves que son récent éveil à la modernité tient presque du miracle.
Aujourd’hui, à l’écart de l’envahissement des touristes, simple, courageuse et discrète, elle se construit un futur écologique et moderne lentement mais sûrement.
Oüaliri, c’était le nom donné par les amérindiens au moins 1500 ans avant notre ère. Elle fut baptisée Deseada (désirée), le 3 novembre 1493 par les marins de Christophe Colomb soumis aux affres du scorbut, après 45 jours de navigation.
En 1725, les lépreux de Guadeloupe sont regroupés à la Désirade avec ordre à la garnison d’évacuer tous les habitants de l’île. C’est en 1728 que le camp des lépreux sera établi à Baie-Mahault (il sera fermé en 1956).
1763 : Sur ordonnance royale, les “mauvais sujets” de France s’y voient déporter, suivis de 45 gentilhommes relégués aux Galets jusqu’en 1767, surveillés par une garnison. Certains s’installeront sur place.
1865 : Grosse épidémie de choléra qui décime 17 % de la population.
1920-1927 : La culture du coton est remise en valeur jusqu’au cyclone de 1928 qui détruit les installations dont on peut encore voir des ruines à Mahault.
1960 : L’électricité pour les 1700 habitants actuels, puis raccordement d’eau potable au “continent”, Installation d’éoliennes et autres modernisations sortent peu à peu l’île de son isolement.
16 septembre1989 : Après les cyclones dévastateurs de 1899, 1904 et 1928, Hugo avec ses pointes à 350 km/h ne laisse que 10 maisons utilisables sur les 900 de la Désirade.
Après l’épreuve du canal, passée la Pointe des Châteaux, il y a le charme paisible des promenades pédestres ou en scooter, la beauté rude de la montagne, la discrétion des habitants, les plages si peu peuplées ... et l’excellent accueil aux Galets chez Mireille et Patrick (Bungalows) au 05 90 20 04 01 (téléphone-fax).