Les risques naturels majeursImprévisibles et dangereux...
Source : Voyage au cœur du système solaire |
Deux DOM des Antilles |
L’Arc antillais est réputé pour ses îles chargées d’Histoire et aux noms évocateurs, pour ses croisières de rêve, sa culture, son brassage ethnique et comme lieu de vacances dont on rêve...
C’est aussi le carrefour de risques naturels majeurs que nous allons évoquer. Tempêtes, ouragans, tornades ou tsunami ou encore éruption de la Soufrière ou enfin séisme majeur, représentent un panel bien complet... !
Ces risques que le progrès technologique permet de prévoir et de suivre préventivement (hormis les séismes) ne doivent pas faire vivre les résidents et les touristes dans la crainte permanente ! Chacun doit cependant connaitre les règles à respecter en toutes circonstances : De construction, d’évacuation, de respect des consignes en cas d’alerte, des gestes et attitudes qui sauvent et de prévention à long terme.
Ouragans.... |
Tremblement de terre... Mexico |
Eruptions volcaniques... |
Source : Voyage au cœur de la climatologie |
Après le passage des ouragans Gustav et Hanna et de la tempête tropicale Fay, qui ont fait plus de 500 morts et des milliers de sans abris et déplacés, depuis la mi-août 2008 en Haïti, le pays, encore partiellement sous les eaux, redoute désormais avec Cuba, l’arrivée du puissant ouragan Ike.
Autres photos de désolation et images satellites dans page “phénomènes cycloniques” (lien ci-dessous).
Haïti, victime à répétition... |
Gonaïves (Haïti) le 06 septembre 2008 |
Cuba déjà deux fois touchée en août et septembre 2008 |
Je tiens à remercier plus particulièrement Monsieur William Fondevilla webmaster du superbe site :
Voyage au cœur de la climatologie
Quelques autres liens sources recommandés
Cyclone (du grec kuklos, cercle) une dépression très creusée (au centre elle est inférieure à 950 hPa) d’origine tropicale, c’est-à-dire qui naît sous l’influence des fortes chaleurs combinées aux eaux très chaudes des latitudes tropicales. D’une durée de vie moyenne d’environ une semaine, le cyclone peut générer des dégâts colossaux et dévaster une région entière. Tous les ans, on dénombre environ 80 ouragans qui balaient la surface de l’océan. L’appellation OURAGAN est la seule aujourd’hui en vigueur dans l’Océan Atlantique Nord, le Golfe du Mexique et les Caraïbes.
Toutes ces formes de “comètes terriennes” peuvent paraitre banales mises bout à bout, et vous n’en n’avez ci-dessous que quelques échantillons !
N’oubliez jamais que ces titanesques spirales ont semé et continuent de semer mort et désolation sur leur passage, responsables de victimes par dizaines de milliers, de dégâts matériels et sur le milieu naturel... qui s’en remet quelquefois plus facilement que les hommes... Autrefois, les cyclones, typhons et autres ouragans fondaient sur les populations sans crier gare. Les progrès de la technologie, de la météorologie et l’opiniâtreté des hommes font que leur approche est connue, suivie et évaluée permettant ainsi de prendre des dispositions quand les états concernés en ont les moyens ou la volonté politique...
Saison 2008 - Haïti et d’autres laminés...
Alors que la saison cyclonique est loin d’être terminée (et comment affirmer des dates maintenant !) un certain nombre d’îles des Antilles dont Haïti, Cuba et la Floride, le Texas et la Louisiane n’ont cessé de recevoir de plein fouet les ouragans qui se succèdent... jusqu’à quand ?
Voici des images satellites prises au quotidien, heure après heure, qui montrent quelquefois que deux, voire trois ouragans se suivent comme des trains fous fonçant dans l’Atlantique et venant percuter des terres antillaises ou américaines...
Gustav et Hanna 1er septembre
Gustav et Hanna 1er septembre 20h
Gustav, Hanna et Ike 1er septembre
Tempête Ike 2 septembre
Gustav, Hanna et Ike 4 septembre
Tempête Joséphine 4 septembre
Gustav et Hanna 7 septembre
Ike 7 septembre 2008
Omar 10 octobre 2008
Les ouragans Gustav, Hanna et Ike se sont ligués pour détruire, inonder, tuer en Haïti. Ce pays parmi les plus misérables du monde subit, semaine après semaine, en ces mois d’août et septembre 2008 des épreuves qui ne font que le précipiter un peu plus profondément dans le malheur et les douleurs sans fin. Les régimes des Duvalier, la violence omniprésente, la déforestation, l’exploitation des plus humbles par une classe privilégiée ou des macoutes et les colères aveugles de la nature ne favorisent pas ce peuple qui a été le premier à accéder à l’indépendance, pour relever la tête pour construire son autonomie et sa démocratie. Les quelques photos qui suivent, prises aux Gonaïves, illustrent ces propos... et la saison cyclonique se poursuit !
CATEGORIES suivant les phénomènes observés :
- Dépression tropicale
Système organisé de nuages et d’orages accompagné d’une circulation bien définie et de vents soutenus de 37 à 62 kilomètres à l’heure (de 20 à 33 nœuds) au maximum. - Tempête tropicale
Système organisé d’orages violents caractérisé par une circulation bien définie et des vents soutenus de 63 à 117 kilomètres à l’heure (de 34 à 63 nœuds) maximum. C'est à ce point qu'on baptise la tempête. - Cyclone ou Ouragan
Intense système atmosphérique tropical caractérisé par une circulation bien définie et des vents soutenus d'au moins 118 kilomètres à l'heure (64 nœuds). C'est à ce stade que l'œil se forme.
CLASSEMENT : Ils sont classés en 5 classes selon leur puissance (vitesse des vents) :
-
- Classe 1 : vents de 118 à 153 km/h.
- Classe 2 : vents de 154 à 177 km/h.
- Classe 3 : vents de 178 à 209 km/h.
- Classe 4 : vents de 210 à 249 km/h (Hugo).
- Classe 5 : vents de plus de 249 km/h (Gilbert)
Les cyclones qui ont touché la Guadeloupe...
C’est à partir de 1899 qu’on a commencé à distinguer les tempêtes des ouragans (cyclones), cependant les témoignages ont apporté des informations sur l’intensité des phénomènes.
Au XVIIe siècle, on peut retenir les dates d’août 1635, 1642, 1652, 1656 (tous navires avec équipages coulés en baie de PàP), 1657, 22 oct 1664, 1666.
Au XVIIIe siècle : sept 1713, 13 août 1714, 12 sept 1738, 21 sept 1747, sept 1754, juillet puis sept 1765, 6 oct 1766, 1768, 30 sept 1772, 6 sept 1774, 30 sept 1775, 4 sept 1776, 11 oct 1780, 25 puis 31 août 1785, 10 sept 1786, 20 juillet 1787 et enfin 1er août 1792.
Au XIXe siècle : 27 juillet, 12 août et 2 sept 1809 ! 1er sept 1821, 7 sept 1824, 26 juillet 1825 (plus de 300 morts), 14 août 1833, 11 sept 1846, 6 juillet 1861, 6 sept 1865 (80 morts à Marie-Galante), 2 novembre 1888, 11 sept 1889, 15 août 1893 et 7 août 1899.
Au XXe siècle : Les baptêmes des phénomènes cycloniques n’interviendront qu’en 1950. Le détail des tempêtes et ouragans est développé dans le tableau ci-dessous.
Et Hugo ! ! ! le terrible... 16 septembre 1989 en Guadeloupe : Trajectoire de l’ouragan.
L’ouragan Hugo a pris naissance au large de la côte africaine. Son périple a duré du 10 au 22 septembre 1989. Il a traversé les latitudes tropicales de l’Atlantique en laissant derrière lui des morts et des dégâts matériels partout dans les Caraïbes du nord-est et dans certains secteurs des deux Etats Caroline aux USA. Des vents de 217 kilomètres à l’heure ont été relevés à Charleston (Caroline du Sud) ainsi qu’une onde de tempête de 1,5 mètre qui a inondé une grande partie de la ville. Une onde de tempête de 5,1 mètres a été signalée dans la ville de McClellanville (Caroline du Sud). La tempête a ensuite viré vers le nord-est et a traversé l’extrême nord de l’océan Atlantique.
Le 23, Hugo s’était transformé en tempête extratropicale, suivie par les météorologues pendant deux jours de plus.
Dans son périple vers le nord-est elle s atteint l’Est du Canada et l’extrême nord de l’océan Atlantique. Les provinces Maritimes ont subi des vents forts à son passage...
Baptêmes des tempêtes et ouragans de l’Atlantique et des Caraïbes.
Appelés typhons dans les mers de Chine, baguios aux Philippines, hurricanes ou ouragans dans les Caraïbes, willy-willies en Australie, tous les cyclones portent un prénom, donné dans un ordre alphabétique au cours de l’année. Jusqu’en 1978, les prénoms étaient exclusivement féminins, jusqu’à ce que des mouvements féministes fassent valoir que ce type de catastrophe pouvait aussi être baptisé de prénoms masculins. On commence par un prénom commençant par un A pour le premier cyclone de l’année puis B pour le second...en alternant prénom masculin et féminin Le fait de donner un prénom aux cyclones tropicaux remonte à plus de deux siècles (XVIIIe). Cela répond à un besoin de différencier chaque événement des précédents. Ainsi les Espagnols donnaient au cyclone le nom du saint patron du jour. Les ouragans ayant frappé Porto Rico, le 13 septembre 1876 puis 1928, s’appellent tous les deux San Felipe. Le dernier avait frappé la veille la Guadeloupe et reste appelé le “Grand Cyclone” de 1928.
L’armée américaine, du début du XXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, avait l’habitude d’utiliser l’alphabet phonétique des transmissions militaires avec l’année. En 1949, ce système fut officialisé dans l’Atlantique Nord. Au bout de trois années, en 1953, la liste répétitive fut remplacée par une autre liste utilisant, comme souvent dans l’armée, des prénoms exclusivement féminins. En 1954, la liste précédente fut reprise mais il fut décidé de changer de liste donc de prénoms chaque année.
Depuis 1979, suite aux critiques des mouvements féministes, les cyclones tropicaux sont baptisés avec des prénoms alternativement masculins et féminins. Un principe de cycles fut aussi établi. Basé sur 6 ans et six listes, les années paires débutent par un prénom masculin et impaires un prénom féminin. Ainsi la liste de 2000 est la même que celle de 1994 ; la liste de 2001 reprend celles de 1989 et 1995.
Mais lors de graves cyclones, les noms de ces derniers sont supprimés de la liste et remplacés afin de ne pas choquer la population en lui rappelant de trop mauvais souvenirs. Ainsi, dans la liste 2004, Matthew a remplacé le nom de Mitch. L’Ouragan Mitch tua environ 18 000 personnes dans l’Amérique Centrale en 1998. Les prénoms sont des prénoms en anglais, espagnol et français.
Les six listes prévoient 21 prénoms courants de A à W mais sans Q ni U, plutôt pauvres en prénoms. Ensuite, il est prévu d’utiliser les lettres grecques. En 2005, année de record avec 27 cyclones, la liste fut totalement utilisée jusqu’à Wilma, puis jusqu’à la lettre grecque Zeta.
Comme les cyclones tropicaux ne se limitent pas au bassin Atlantique, des listes similaires sont confectionnées pour les différents secteurs des océans Atlantique, Pacifique et Indien. Dans le bassin de l’océan Atlantique, le National Hurricane Center (NHC) de Miami est officiellement chargé de nommer les cyclones.
Source : wikipedia
Dates depuis 1900 | Nom si baptisé | suite dates | suite noms |
8 octobre 1901 | Tempête | 26 octobre 1963 | Hélèna - 5 morts |
19 juillet 1903 | Tempête | 22 août 1964 | Cléo - 14 morts |
25 septembre 1908 | Tempête | 27 septembre 1966 | Inez - 25 morts |
21 août 1909 | Cyclone | 1979 | David |
10 août 1915 | Cyclone | 3 août 1980 | Allen |
12 juillet 1916 | Tempête | 8 septembre 1981 | Gert |
21 septembre 1917 | Tempête | 16 septembre 1989 | Hugo - 6 morts |
28 août 1924 | Tempête | 26 août 1995 | Iris |
10 août 1925 | Tempête | 4 septembre 1995 | Luis |
12 septembre 1928 | 1200 morts | 14 septembre 1995 | Marilyn ** |
1er septembre 1930 | Cyclone | 8 juillet 1996 | Bertha |
31 octobre 1932 | Cyclone | 7 septembre 1996 | Hortense |
21 août 1950 | Baker | 20 septembre 1995 | Georges |
11 août 1956 | Betsy | 20 novembre 1999 | Lenny |
18 août 1959 | Edith | 18 août 2007 | Dean |
1er octobre 1961 | Francès | ||
1958 | Inès * |
Légende : Tempêtes Ouragans
* 800 cases détruites à Marie-Galante ** Gros dégâts sur la Côte-sous-le-vent
Quelques images de dégâts cycloniques dans le monde...
Pointe-à-Pitre ouragan de 1928
Guadeloupe ouragan Hugo
Si souvent constaté !
Ouragan Hugo Puerto Rico
Cyclone Katrina
Après Ouragan Dean 2007
Dégats ouragan Mathieu
Pauvre école ravagée
Partout, quelques soient les pays, la nature rend les hommes impuissants et ils ne ne peuvent que fuir ou se terrer
Moyens d’investigation en direct
La chasse aux ouragans a commencé sur un défi, au milieu de la deuxième guerre mondiale, quand le Lieutenant Colonel Duckworth eut l’audace de pénétrer pour la première fois l’œil d’un ouragan avec son avion d’entraînement “AT-6 Texan” le 7 août 1944.
Depuis des missions de reconnaissance sont chargées de recueillir les caractéristiques que météo et radars ne peuvent préciser.
Seule la reconnaissance semblant téméraire en direct permet de recueillir des informations majeures sur l’évolution du phénomène.
Seule la reconnaissance semblant téméraire en direct permet de recueillir des informations majeures sur l’évolution du phénomène
Noms en attente de 2007 à 2016
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 |
Andrea | Arthur | Ana | Alex | Arlen | Alberto | Andréa | Arthur | ||
Barry | Bertha | Bill | Bonnie | Bret | Beryl | Barry | |||
Chantal | Cristobal | Claudette | Colin | Cindy | Chris | Chantal | |||
Dean | Dolly | Danny | Danielle | Don | Debby | Dorian | |||
Erin | Edouard | Erika | Earl | Emily | Ernesto | Erin | |||
Felix | Fay | Fred | Fiona | Franklin | Florence | Fernand | |||
Gabrielle | Gustav | Grace | Gaston | Gert | Gordon | Gabrelle | |||
Humberto | Hanna | Henri | Hermine | Harvey | Hélène | Humberto | |||
Ingrid | Ike | Ida | Igor | Irène | Isaac | Ingrid | |||
Jerry | Josephine | Joaquin | Julia | José | Joyce | Jerry | |||
Karen | Kyle | Kate | Karl | Katia | Kirk | Karen | |||
Lorenzo | Laura | Larry | Lisa | Lee | Leslie | Lorenzo | |||
Melissa | Marco | Mindy | Matthew | Marie | Michael | Melissa | |||
Noel | Nanna | Nicholas | Nicole | Nate | Nadine | Nestor | |||
Olga | Omar | Odette | Otto | Ophelia | Oscar | Olga | |||
Pablo | Paloma | Peter | Paula | Philippe | Patty | Pablo | |||
Rebekah | Rene | Rose | Richard | Rina | Rafael | Rebekha | |||
Sebastien | Sally | Sam | Shary | Sean | Sandy | Sebastien | |||
Tanya | Teddy | Teresa | Thomas | Tammy | Tony | Tanya | |||
Van | Vicky | Victor | Virginie | Vince | Valerie | Van | |||
Wendy | Wilfried | Wanda | Walter | Whitney | William | Wendy |
Ouragans formés au 1er décembre 2012
Noms de cyclones qui ont été retirés afin d’éviter les confusions et ne pas réveiller les mauvais souvenirs...
Agnes 1972, Alicia 1983, Allen 1980, Andrew 1992, Anita 1977, Audrey 1957 |
Betsy 1965, Beulah 1967, Bob 1991. Cleo 1964, Connie 1955 |
Camille 1969, Carla 1961, Carmen 1974, Carol 1965, Celia 1970, Cesar 1996 |
David 1979, Diana 1990, Diane 1955, Donna 1960, Dora 1964 |
Edna 1968, Elena 1985, Eloise 1975 |
Fifi 1974, Flora 1963, Fran 1996, Frederic 1979 |
Gilbert 1988, Gloria 1985, Gracie 1959 |
Hattie 1961, Hazel 1954, Hilda 1964, Hortense 1996, Hugo 1989 |
Inez 1966, Ione 1955. Janet 1955, Joan 1988. Klaus 1990 |
Luis 1995. Roxanne 1995. Marilyn 1995. Opal 1995 |
Par exemple : les prévisions pour l’année 2008 et le bilan final
Décembre 2007 | Avril 2008 | Juin 2008 | Août 2008 | Décembre 2008 | |
Prévisions | Prévisions | Prévisions | Prévisions | Constatés | |
Tempêtes | 13 | 15 | 15 | 17 | 16 |
Journée de tempête | 60 | 80 | 80 | 90 | 87 |
Ouragans | 7 | 8 | 8 | 9 | 8 |
Journées d’ouragan | 30 | 40 | 40 | 45 | 30 |
Ouragan majeur | 3 | 4 | 4 | 5 | 5 |
Bilan : Le tableau ci-dessus montre que les prévisions se sont avérées assez précises cette saison.
Plan d’alerte et consignes. Directives officielles.
Ancienne appellation | Nouveau plan d’alerte GUADELOUPE | Nouveau plan d’alerte MARTINIQUE |
Mise en garde administrative | Vigilance | Mise en garde administrative |
Alerte numéro 1 | Préalerte | Préalerte |
Alerte numéro 2 | Alerte | Alerte |
Alerte numéro 2 renforcée | Confinement | Confirmation du passage |
. | Phase des secours | Phase des secours |
Alerte numéro 3 | Fin d’alerte | Fin d’alerte |
Nouvelles consignes d’alerte applicables pour les Antilles Françaises à partir de la saison cyclonique 1999.
Depuis le mois d’avril 1999 le plan d’alerte cyclone des départements de la Guadeloupe et de la Martinique a été modifié par les services préfectoraux. Ces modifications concernent essentiellement le changement de dénomination des différentes phases d’alerte. Il est à noter que certaines différences existeront dorénavant entre les plans d’alerte des deux iles.
Le tableau ci-dessus présente la correspondance entre l’ancien et le nouveau système.
La phase de “Mise en garde administrative” qui n’est pas diffusée au public se nomme désormais “Vigilance” pour la Guadeloupe et sera maintenant diffusée à tout le public pour ce département. Elle est déclenchée entre 48 et 72 heures avant le passage probable du cyclone lorsque celui-ci se trouve encore à une distance de 1000 à 1500 Km des côtes. A ce stade, cette phase de Vigilance n’induit pas de réaction particulière sinon de se tenir informé des bulletins météo.
La phase “Alerte numéro 1” se nomme désormais “Pré-Alerte”. Elle est déclenchée entre 24 et 36 heures avant l’arrivée des vents de force tempête (63 Km/h). La population doit se préparer (derniers achats, préparation des habitations).
La phase “alerte numéro 2” se nomme désormais “Alerte”. Elle est déclenchée entre 6 et 8 heures avant les vents forts. Elle implique la cessation de toute activité professionnelle, commerciale et scolaire. La population doit rejoindre les logements ou les abris.
La phase “alerte numéro 2 renforcée” se nomme désormais “Confinement” pour la Guadeloupe et “Confirmation du passage” pour la Martinique. Elle est déclenchée au moment ou les effets du cyclone commencent à se faire sentir. La population doit rester à l’intérieur des maisons et des abris. Toute circulation est interdite.
Dès le déclenchement de la phase de VIGILANCE pour la Guadeloupe |
La population doit se tenir informée des bulletins météorologiques diffusés par les médias. Pas d'autre action à entreprendre à ce stade. |
Dès le déclenchement de la PRE - ALERTE |
Consolidez, éventuellement, les portes et fenêtres : panneaux en bois cloués s’il n’y a pas de volets ; renforcez, en les attachant, les crochets et les crémones. Consignes particulières destinées aux marins pêcheurs Consignes particulières aux commerçants et entreprises |
Dès le déclenchement de l’ALERTE : Phase de CONFINEMENT. |
Regagnez votre domicile et regroupez autant que possible l’ensemble des membres de la famille.
Si le domicile n’est pas une construction solide ou s’il est situé dans une zone menacée par la marée de tempête ou une inondation, gagnez un abri sûr, signalé par les services municipaux, les centres de secours des sapeurs-pompiers, la Police nationale ou la gendarmerie nationale. |
Consignes sur le plan alimentaire : |
Ne consommez jamais l’eau de la citerne, ni l’eau du réseau de distribution - des informations seront diffusées par la radio et la télévision - en attendant, utilisez l’eau minérale potable mise en réserve.
En cas de coupure prolongée d’énergie électrique, ne consommez pas les aliments restés trop longtemps au réfrigérateur ou au congélateur. |
Source météo-France et Préfecture de la Guadeloupe.
Leur petite cousine la Tornade... conditions de formation.
Plus localisées mais tout aussi dangereuses !
Les tornades se forment quand l’air chaud des basses altitudes rencontre l’air froid des hautes altitudes. Un cumulo-nimbus se forme jusqu’à une très haute altitude et crée un violant orage. Le plus souvent la tornade apparaît à la périphérie de cet orage, aspirant assez d’air chaud pour engendrer le mouvement giratoire qui les amorce.
Au fur et à mesure des vents chauds et humides sont attirés par la dépression, ce qui génère un mouvement vrillé au sein du nuage orageux, tourbillonnent de plus en plus vite. La colonne centrale accélère sa rotation et atteint le sol en créant une tornade.
Tous, mythiques et impressionnants.
Il faut en avoir vu une venir vers vous pour savoir ce que l’on ressent dans ces circonstances...
Rendons-nous d’abord à la Soufrière...
Avant de nous plonger dans une plus grande connaissance de notre Soufrière ainsi que des autres volcans Soufrière des Petites Antilles, prenons une fois encore ou pour la première fois du plaisir dans une balade sur les flancs de la vieille Dame (!) pour y retrouver le charme de ce lieu à la fois si différent des autres découvertes en Guadeloupe.
Le piton Dolomieu, l’éboulement Faujas, la Grande Faille, les cratères sud, les gouffres Tarissan et Dupuis, les vestiges des jardins Lherminier et bien d’autres et le panorama à 360° vous tiendront en haleine...
Le paysage peut paraitre quelquefois un peu inquiétant. Y contribue, l’atmosphère qui s’en dégage quand les nuages enveloppent son cône sillonné de failles et de ravinements, quand les vapeurs soufrées nous rappellent l’activité cachée incessante ou qu’ une fine pluie froide ruisselant sur des troncs rabougris par les vapeurs acides, transperce les vêtements des randonneurs imprévoyants... et transis !
On ne se lasse pas de cette force qui se dégage de la masse imposante qui nous surplombe et l’on imagine les réveils puissants et destructeurs qui se sont déroulés en ces lieux durant les décennies, les siècles, les millénaires écoulées… et ce qui se passera encore un jour...
... et le retour s’est effectué par la piste jaune empruntant le col de l’Échelle.
Retour au parking ensoleillé, fatigués mais repus de belles sensations...
Un volcan bien vivant
Le Parc de la Guadeloupe est le seul Parc national français avec un volcan actif en sud Basse-Terre, aux chaleurs humides, la plus montagneuse des îles de l’archipel Guadeloupe... Les dernières éruptions installent une forte probabilité de récurrence.
La Soufrière, encore en activité, culmine à 1467 mètres. Il est l’un des neuf volcans actifs de l’arc des Petites Antilles et appartient à un ensemble volcanique récent. On trouve donc en Basse-Terre :
- Le volcan composite de la Grande Découverte datant de 200.000 ans dont l’activité principale est représentée par la Soufrière.
- L’ensemble éruptif de la Madeleine situé au sud-est du précédent et de dimension plus modeste.
Ce volcan a été édifié par l’accumulation de rejets au cours des millénaires : Dômes de roches massives, coulées de lave, dépôts de nuées ardentes, couches de cendres. Fêlé par de puissantes fractures, ce volcan a connu une quinzaine d’éruptions depuis trois siècles. 3 au XVIIe siècle, 2 à la fin du XVIIIe, 2 depuis le début du XXe siècle.
L’activité du volcan se caractérise par :
Répétitions incessantes de microséismes (magnitude < 2) en alternance avec des périodes sans sismicité.
Emanations de vapeurs acides et de gaz fumerolliens.
Zones aux températures élevées (60 à 120°C), avec risques de projection d’eau en ébullition.
Terrains instables suite à l’altération du milieu par les gaz et les eaux acides.
Explosion plinienne cataclysmale (entre 100.000 et 40.000 ans) avec destruction partielle du volcan de la Grande Découverte et formation d’une caldéra de 3 à 5 km de diamètre.
Construction du volcan composite Carmichaël à partir de 30.000 ans dans la caldéra avec succession de coulées et de dômes de lave intercalés avec des dépôts pyroclastiques d’écroulement et d’explosion de dôme.
Écroulement sectoriel du Carmichaël il y a 11.500 ans et formation du cratère en fer à cheval ouvert vers l’ouest.
Écroulement sectoriel du Carmichaël il y a 3.100 ans et formation du cratère Amic en fer à cheval ouvert vers le sud, accompagnée d’une explosion qui détruira une zone de 100 km2.
Construction des dômes Amic et Soufrière (1440) dans le cratère d’écroulement, mise en place de coulées pyroclastiques.
Ses coordonnées géographiques sont : 16°3’ Nord et 61°40 Ouest
Elle possède un dôme avec une cuvette au relief tourmenté de 900 mètres de diamètre ; il n’y a pas de cratère suivant les termes généralement employés par les scientifiques, contrairement à la Citerne. Il existe pourtant des trous, deux principaux, le cratère sud et le gouffre Tarissan, d’où sortent (plus récemment pour le gouffre Tarissan), des nuées de vapeurs aux senteurs de soufre. De type “Péléen”, (explosif à nuées ardentes), il serait assez récent pour l’âge d’un volcan, à peu près de 200.000 ans. Il est le seul volcan actif en Guadeloupe depuis 10.000 ans !
La Soufrière de Guadeloupe a connu de nombreuses éruptions magmatiques et phréatiques par le passé et présente un risque important pour la zone du sud Basse-Terre. L’IPGP a la charge de surveillance de son activité et c’est pourquoi l’OVSG (voir Houelmont) a été créé et observe 24h/24 le volcan pour détecter tout changement de comportement et l’évaluer en terme de potentiel éruptif le cas échéant.
La vieille dame a été le siège de nombreuses éruptions phréatiques dont les plus intenses ont eu lieu en 1797-1798 et 1976-1977. Si l’éruption de 1976-1977 a été finalement bénigne, mis à part les conséquences de désordres humains et économiques, elle a fait prendre conscience aux pouvoirs publics et à la population de la nécessité de surveiller scrupuleusement nos volcans.
Types d’éruptions de volcans terrestres |
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Types | Eruptions et Expulsion | Exemples |
Hawaïen | Lave fluide jaillissant à grande hauteur et activité effusive (origine nom : Hawaï). Faible altitude. | Mauna Loa à Hawaï |
Strombolien | En atternance explosif et effusif (lave et projections incandescentes sur faible hauteur (origine nom : Stromboli) | Etna en Sicile et Erebus en Antarctique |
Péléen | Magma et lave pâteux. Bouchon de lave formant dôme et expulsé par pression des gaz avec lave et explosions possibles. Nuées ardentes de gaz, cendres et blocs possibles à partir de fissures du dôme. (origine nom : montagne Pelée-Martinique) | Soufrière (Guad) - Vésuve, parfois (Italie) |
Plinien | Magma épais et pâteux. Violentes explosions à cratère ouvert. Violentes explosions avec projection à grande hauteur (10 à 20 km) d'un panache de cendres et ponces. Eruptions moins fréquentes mais dangereuses. Origine du nom : Pline le Jeune qui décrivit ce type d’éruption en 79 après J.C. | Mont St Hélène (USA) - mont Pelée (parfois). Le Santorin en Grèce. |
Types d’éruptions de volcans sous-marins |
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Surtseyen | Sous-type d’éruption hawaïenne pour de faibles profondeurs. Explosifs du fait du contact eau-lave avec formation de colonnes riches en vapeur. Formation d’îles volcaniques. Origine nom : volcan Surtsey- Islande du sud avec éruption en 1963. |
Mont St Loup au Cap d'Agde - Ambrym |
Vulcanien | Lave très épaisse bouchant la cheminée. Explosion quand pression trop forte. Ejection de lave jusqu'à 25 km parfois. Possible explosion du cratère et création d’une vaste dépression à future activité volcanique. Origine du nom : volcan Vulcano des îles éoliennes. | Fuego au Guatemala et Sakurajima au Japon. |
L’éruption de 1976
En juillet 1975 la station du Laboratoire de Physique du Globe installée à Saint-Claude (Guadeloupe) a enregistré 30 séismes d’origine volcanique provenant de la Soufrière toute proche. Puis tout se calme jusqu’en novembre. En mars 1976, on en est à 607 séismes, et il ne fait plus aucun doute que la Soufrière est sortie de son sommeil.
Le 30 mars, Haroun Tazieff arrive en Guadeloupe, envoyé par le Laboratoire de physique du globe de Paris. Tazieff est alors le responsable du service de volcanologie du grand institut. Il fait aussitôt un premier discours, rassurant.
Le 22 mai, le président Giscard d’Estaing survole en hélicoptère le volcan et insiste solennellement sur la sécurité des populations.
Le 8 juillet, une première explosion, faite d’un nuage de cendres, plonge la petite ville de Saint-Claude dans le noir pendant vingt minutes. Dans la panique, près de 25 000 personnes quittent l’île de Basse-Terre. Le 16 juillet, après une ascension, Tazieff réaffirme qu’à son avis, il ne faut pas craindre une éruption de la Soufrière.
Le 8 août, Claude Allègre est nommé à Paris directeur de l’Institut de physique du globe (IPG) et devient le patron de Tazieff. Le lendemain, nouvelle explosion de la Soufrière, et grandes inquiétudes locales. H. Tazieff est en Équateur, où il demeure injoignable.
Des experts, sur place, annoncent une catastrophe imminente, comme celle de la Montagne Pelée, qui a ravagé la Martinique en 1903. L’explosion pourrait atteindre 1000 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. 73.000 personnes sont évacuées. Le 24 août, Claude Allègre arrive en Guadeloupe.
Le 29, de retour de Quito, Tazieff le rejoint. Le climat entre eux commence à se tendre, et C. Allègre déclare :
« ... La volcanologie est une science comme la médecine : il faut du doigté, du sang-froid, de l’énergie, de l’habitude et l’expérience du terrain. Les études de laboratoire ne suffisent pas... ».
Le 1er septembre, Tazieff critique ouvertement l’un des experts, Robert Brousse, estimant qu’il a paniqué. Il recommande aux réfugiés de rejoindre leurs maisons, avant de repartir vers Paris. Le 6, Allègre décide de supprimer le service de volcanologie, et donc Tazieff soi-même. La polémique entre les deux hommes durera des mois, période pendant laquelle s’arrêtera l’éruption de la Soufrière, sans que se produise la catastrophe redoutée.
La Soufrière, l’un des neuf volcans actifs des Petites Antilles, n’est pas seule sur la chaine volcanique Caraïbe.
D’autres l’accompagnent : le Carmichaël, le Nez Cassé, l’Echelle, la Citerne, la Madeleine...
Si l’éruption de 1976 a été finalement bénigne, à part les conséquences des désordres humains et économiques, elle a fait prendre conscience aux pouvoirs publics de l’importance des réseaux de surveillance des volcans.
Elle a suscité des programmes de recherche dont un des résultats fut une meilleure connaissance de l’histoire du volcan.
L’éruption de 1976 a nécessité l’évacuation pendant plusieurs mois, des 70.000 habitants de la partie sud de la Basse-Terre.
Les conséquences humaines et économiques ont été difficiles à gérer.
La Soufrière est l’un des volcans les mieux surveillés au monde !
Le bulletin mensuel de l’OVSG est le principal vecteur d’information sur les résultats de cette surveillance et donne le niveau d’activité de la Soufrière et le niveau d’alerte correspondant décidé par la Préfecture. Il est destiné à la fois aux autorités, aux médias et au public afin que ceux-ci soient régulièrement informés de l’état du volcan analysé au travers des observations instrumentales de l’OVSG.
C’est en 1989, que la construction d’un observatoire ultra moderne commença sur le Le laboratoire de géochimie et l’administration étaient eux revenus au Parnasse, profitant de cela pour changer de nom, en devenant Observatoire Volcanologique de la Soufrière. Depuis 1993, tous les instruments sont installés en haut du mont Houelmont, à une distance de 9 kilomètres au sud - ouest de la Soufrière, où trône en altitude, une “tour de contrôle”, qui renseigne les scientifiques pratiquement à chaque seconde, sur le comportement de la soufrière !
En 1976, L’observatoire avait été transféré au fort Saint Charles de Basse-Terre dans l’ancienne poudrière. On s’aperçut des années plus tard qu’il y avait près de 17 ans que les réseaux de surveillance étaient toujours à la poudrière.
Les réseaux de surveillance sont principalement axés sur la sismologie, les études de déformation du volcan et le suivi de la composition chimique des fumerolles et des sources avoisinantes. Il s’agit d’une quinzaine de stations géophysiques télétransmises vers l’observatoire.
(voir aussi, onglets Séismes)
Le volcan Soufrière de Montserrat |
Depuis juillet 1995, le volcan de la Soufrière de l’île de Montserrat a subi une importante activité volcanique, caractérisée par l’émergence d’un dôme accompagné de nuées ardentes, d’émissions de cendres et de coulées de débris, ainsi que de lahars.
Plus de quatre ans après son évacuation (début avril 1996), la population, environ 4000 personnes qui vivaient dans la région proche du volcan, reste toujours éloignée de la zone d’activité.
La ville de Plymouth était, jusqu’en 1995, la principale agglomération de l’île de Montserrat. Aujourd’hui, elle est entièrement détruite.
L’éruption de la Montagne Pelée en Martinique
La Montagne Pelée est l’un des volcans les plus actifs de l’arc. Depuis l’implantation des européens en Martinique (1635) quatre éruptions se sont produites. Celles de 1792 et 1851 étaient des éruptions phréatiques tandis que celle de 1902 et 1929 étaient magmatiques avec la croissance d’un dôme de lave visqueuse dans le cratère de l’Etang Sec.
L’éruption de 1902 a produit un style éruptif particulier “le style péléen”, violent et dévastateur et a montré combien les populations étaient exposées et la surveillance du volcan indispensable. C’est suite à l’éruption de 1929-1932 que l’Observatoire actuel a été construit. Le réseau de surveillance de la Montagne Pelée comporte plus d’une vingtaine de stations. Toutes les données sont télétransmises à l’observatoire où elles sont quotidiennement traitées.
Le 8 mai 1902, à 7 heures du matin, les grondements de la montagne Pelée sont effrayants. Une masse de poussière noire s’abat sur la ville et aveugle et asphyxie les habitants. Soudain, l’obscurité la plus complète enveloppe la rade.
Pendant que s’élève un épais nuage de cendres, le volcan déverse des torrents de feu, de vapeur et de boue brûlante.
Un souffle d’une incroyable puissance renverse les murs en pierre de la cathédrale et fait voler en éclats maisons et autres bâtiments.
Les effets de l’éruption se font sentir jusqu’à Fort-de-France, ville distante de 26 km à vol d’oiseau.
La pluie de cendres brûlantes ne dure que quelques minutes. Les bateaux qui sont dans le port s’enflamment, chavirent et coulent, retournés par les vagues qui sont le contrecoup de l’explosion.
Dans la ville, des familles entières périssent dans leur lit ou durant leurs activités matinales. On retrouvera leurs corps calcinés figés.
En effet, le nuage de cendres fut précédé par une vague de gaz à haute température et de cendres en suspension se déplaçant à très grande vitesse.
Elle enveloppa Saint-Pierre, provoquant en quelques secondes la mort de 30.000 personnes et de toute forme de vie animale et végétale.
Partout des incendies se déclareront et s’étendront rapidement à l’ensemble de la ville. Ils achèveront de détruire les maisons épargnées par les retombées incandescentes. Le terme « nuée ardente » a été avancé par le vulcanologue Albert Lacroix. Il décrit « une émulsion de matériaux solides dans un mélange de vapeur d’eau et de gaz à haute température ». La température du gaz est suffisante pour faire fondre le métal et le verre !
En temps normal, Saint-Pierre comptait 20.000 habitants. Mais, en ce 8 mai, ce sont 30.000 personnes qui s’étaient entassées dans la ville. De nombreuses familles, inquiètes des signes d’activité du volcan, y étaient venues chercher un refuge.
Le lendemain de la catastrophe, les sauveteurs ne retrouvent que deux rescapés : un prisonnier à l’abri dans sa cellule et un cordonnier enfermé dans son échoppe.
La responsabilité des autorités dans la catastrophe est considérable. L’explosion du 8 mai était tout à fait prévisible.
Dès le 25 avril, la montagne Pelée annonçait son activité proche par de petites explosions et des vomissements de cendres. Dans les jours qui suivirent, l’activité volcanique s’intensifia avec des détonations de plus en plus violentes.
Il y avait une forte odeur de soufre; une véritable pluie de cendres tombait en permanence sur Saint-Pierre.
Malgré tous ces signes annonciateurs, personne n’ordonna d’évacuer la ville. Une vague “enquête” fut menée qui conclura à l’absence de tout danger ! ! ! En vérité, des élections devaient avoir lieu. L’évacuation de la ville obligerait les autorités à repousser ces élections. Ce report entraînerait un coût considérable et de nombreux tracas administratifs.
L’éruption s’est poursuivie pendant plus d’un an après la date fatidique. Le 30 août 1902, une nouvelle nuée ardente dépassa en intensité celle du 8 mai. Elle dévasta une superficie deux fois plus grande et tua encore 1.000 personnes dans le village de Morne Rouge.
Au total, une soixantaine de nuées, d’intensités variables, seront émises entre 1902 et 1903. Le neck s’est progressivement écroulé et le volcan a grossi en amassant de l’énergie pour l’éruption suivante.
De la baie de Saint-Pierre, le capitaine Freeman, commandant du Roddam qui venait juste d’arriver dans la rade (seul navire ayant échappé au désastre, mais non sans de graves dommages), témoigne :
« Tout à coup retentit une violente détonation qui ébranla la terre et la mer. Ce fut une formidable explosion de la montagne qui parut s’entrouvrir du sommet à la base pour donner passage à une flamme éclatante qui s’éleva dans l’air, et à une poussée formidable de nuages noirs. Ceux-ci se précipitèrent en dévalant le long des pentes de la montagne, descendant comme une trombe, franchissant tous les obstacles, puis, au moment d’atteindre les parties basses, ils formèrent un éventail et s’élancèrent sur la malheureuse ville qu’ils plongèrent dans les ténèbres, ils bondirent sur les navires de la rade. A part cet éclair du premier moment, il n’y eut pas de feu : ce fut simplement un nuage chargé de cendres et de ponces portées à une très haute température qui, en une minute et demie, franchit la distance qui sépare le volcan de la ville, détruisant et brûlant tout sur son passage. A son arrivée à la mer, sa masse souleva les flots, les petits navires furent culbutés, le Roraima couché sur le côté, le Roddam à demi submergé, le Grappler coulé (...). Devant mes yeux, tout le long de la côte, ce n’était que flamme, l’enfer de Dante cent fois exagéré (...) »
La Soufrière de Saint-Vincent |
Cet autre volcan SOUFRIERE est situé dans les Petites Antilles, dans l’État de Saint-Vincent-et-les Grenadines, dans le nord de l’île principale de Saint-Vincent, à l’opposé de la capitale Kingstown située dans le sud de l’île.
faisant partie des paroisses de Saint-David à l’ouest et de Charlotte à l’est, la montagne est entourée par les villes de Wallibou et de Chateaubelair au sud-ouest, Fancy au nord, Orange Hill et Georgetown au sud-est ainsi que le pic Richmond et le mont Brisbane au sud. La Soufrière de St Vincent est le volcan aérien le plus septentrional de Saint-Vincent-et-les Grenadine et le seul actif de l’île de Saint-Vincent.
La Soufrière de Sainte-Lucie |
Sainte-Lucie est une île de 617 km2, située entre la Martinique et Saint-Vincent, dans les Petites Antilles qui forment un arc volcanique de 700 km de long, au-dessus d’une zone de subduction de plaques tectoniques.
Dominant le paysage montagneux, les Pitons, deux aiguilles volcaniques abruptes jaillissent, côte à côte, de la mer. Gros Piton (770 m) mesure 3 km de diamètre à la base et Petit Piton (743 m), 1 km de diamètre. Ils sont reliés par la crête du Piton Mitan.
Le Centre volcanique de Soufrière, est le vestige d’un énorme strato-volcan andésitique effondré (ou peut-être de plusieurs). Les Pitons dominent une formation de type caldera, produite par un gigantesque glissement par gravité ou effondrement structurel qui a formé la dépression.
La caldera Qualibou est arquée et d’un diamètre de 7 km. Près du centre de la dépression se trouvent les Sulphur Springs (sources de soufre), un champ géothermique actif, à la température élevée, qui présente des dômes volcaniques, des cratères d’explosion, des dépôts pyroclastiques (ponces et cendres) et des coulées de lave.
Une caldeira est une vaste dépression, circulaire ou elliptique, à fond plat et située au sommet de certains grands édifices volcaniques.
Cette dépression est limitée par une falaise verticale et circulaire (ou elliptique). La falaise (Ring fault en anglais ou faille en anneau), qui confère à la caldeira sa structure impressionnante, peut atteindre plusieurs centaines de mètre de hauteur. La taille des caldeiras peut varier de quelques kilomètres de diamètre, à la centaine de kilomètres de diamètre. Morphologiquement, la ressemblance avec un chaudron peu profond et de taille monstrueuse est, de fait, frappante.
Le modèle classique de formation d’une caldeira est intimement lié à une éruption volcanique. La chambre magmatique située à quelques kilomètres de profondeur peut, à l’occasion de grandes éruptions, se vider partiellement, ou même en totalité. Le sommet du volcan, s’effondre alors dans celle-ci, formant cette vaste dépression à fond plat.
Terminons cette balade vulcanologique par la vision de quelques espèces végétales que l’on peut admirer sur les flancs de notre Soufrière. Leur beauté est un défi face à l’acidité ambiante et aux conditions climatiques pas très “tropicales”.
Plaques tectoniques, de la couche supérieure de la croûte et du manteau supérieur de la terre. Les plaques se déplacent d’environ 2 à 12 centimètres par année.
Parfois, une quantité énorme d’énergie s’accumule au sein d’une seule plaque ou entre des plaques avoisinantes.
Si les contraintes accumulées excèdent la résistance des roches formant ces zones cassantes, ces roches sont susceptibles de se désagréger soudainement, libérant de l’énergie emmagasinée sous forme d’un séisme.
La Guadeloupe fait partie du double arc insulaire des Petites Antilles qui résulte de la subduction de la plaque Nord-Amérique sous la plaque Caraïbe, à une vitesse de 2 cm par an environ. Cet enfoncement engendre une sismicité régionale importante menaçant la population et les infrastructures de plusieurs îles (séismes profonds, 33 à 150 km, d’une magnitude maximale possible de 7 à 8).
Elle est aussi à l’origine de la formation d’un chapelet d’îles volcaniques comprenant de nombreux volcans actifs, dont la Soufrière en Guadeloupe, en Basse-Terre. Les mouvements le long de failles affectant la plaque caraïbe sont aussi responsables de séismes de profondeur superficielle moins de 33 km) en général de magnitude 5 à 7 et donc potentiellement très destructeurs.
Ils correspondent à un glissement brutal sur un plan de faille.
Ce glissement relâche l'énergie accumulée sous forme de déformation élastique pendant l'intervalle de temps qui sépare un séisme du suivant.
Depuis 1690, la Guadeloupe a subi au moins 11 séismes de magnitude supérieure à 5 et d’une intensité ressentie sur l’échelle internationale qui comporte 12 degrés, dont le séisme le plus meurtrier des Petites Antilles, le 8 février 1843, responsable pour la Guadeloupe d’environ 3000 victimes et de la destruction de Pointe-à-Pitre. Chaque année, l’Observatoire volcanologique enregistre en moyenne 1000 séismes liés à la tectonique régionale, en très grande majorité d’une magnitude inférieure à...
La répartition mondiale des séismes.
Répartition et contour des plaques |
On a repéré les failles dangereuses en étudiant la répartition des séismes destructeurs. Les synthèses de sismicité instrumentale donnent une image exhaustive de la sismicité depuis les années 50, depuis que le réseau sismologique mondial, le W.W.S.S.N (Worldwide Standardized Seismograph Network) permet de localiser et de répertorier Sainte-Claire Deville, présent en Dominique au moment du séisme.
Ce 8 février, entre 10h30 et 11h00 du matin (heures locales), une forte secousse est ressentie sur toutes les îles des Petites Antilles. Les secousses les plus fortes sont ressenties en Guadeloupe et à Antigua. La secousse est aussi perçue très loin aussi bien au sud à Caracas et à Cayenne, qu'au nord des États-Unis. Pointe-à-Pitre est gravement touchée et quasiment détruite par l’incendie qui se déclenche après le séisme. Le rapport officiel fait état de 3 000 victimes.
Le tremblement de terre du 21 novembre 2004
Témoignage...
Un grondement surgit des profondeurs de la Terre, le lit tremble de droite à gauche, la secousse s’amplifie, les poutres craquent, les murs ondulent… le carillon de l’entrée retentit de plus en plus fort dans la maison, comme si une main de forcené s’accrochait à lui, des bris de verres dans la cuisine, des chutes de gamelles… les secondes s’éternisent… impossible de bouger, de se lever du lit, puis un saut hors du lit, sortir de la maison, regarder le ciel, entendre les gens au dehors choqués eux aussi, les chiens qui hurlent, les bœufs et les cabris qui gémissent… puis c’est le silence…, soudain plus aucun bruit, le temps semble arrêté, il n’y a plus de courant, puis vient la réplique quelques minutes plus tard, un grondement lointain suivit d’une secousse brusque… le courant revient, l’horloge clignote, elle est restée bloquée sur 7h41.
Le tremblement de terre du 8 février 1943
C’est le plus important ressenti en Guadeloupe depuis 1897. L’épicentre du séisme (point de la surface terrestre situé à l’aplomb du foyer sismique) a été localisé entre l’île de la Dominique et les îles des Saintes, au sud de Basse-Terre, à environ 15.47°N de latitude, -61.28°O de longitude (données communiquées par le réseau sismique des Antilles - observatoire de Houëlmont.
La première secousse était de 6.3 sur l’échelle de Richter, d’autres moindres ont été ressenties, dont une de magnitude 4 vers 15 h…
Des répliques il y en aura eu plus de 1.150 d’après les sismographes de l’Observatoire volcanologique de la Guadeloupe. De très fortes pluies viennent s’ajouter à cela jusqu’en fin de journée, des routes sont coupées, le temps paraît déréglé.
Des observations rapportent l’existence d’un petit raz-de-marée associé au séisme, probablement lié à un affaissement local du fond marin. La profondeur du foyer est d’environ 10km, Au plan humain, on déplore le décès d’une enfant ainsi qu’une vingtaine de blessés.
Pour ce qui est des dommages aux infrastructures, des axes routiers ont coupés en raison d’éboulements.
A Gourbeyre et Saint-Claude 3 ponts ont du faire l’objet d’une expertise, les risques de glissements de terrain restant importants.
En ce qui concerne le réseau d’eau potable, de nombreuses réparations ont du être effectuées. Cependant l’eau fut impropre à la consommation dans plusieurs communes (Gourbeyre, Deshaies, et Vieux-Habitants). La commune de Pointe Noire demeura privée d’eau potable un peu plus longtemps.
S’agissant des biens privés, une quinzaine de maisons a été détruite et de nombreuses habitations fissurées à Terre-de-Bas. Une partie de la population a été relogée dans un collège et sous des tentes.
A Terre-de-Haut, une centaine de maisons ont été lézardée, certaines inondées.
Tous leurs occupants ont été pris en charge. En Guadeloupe continentale, les communes de Gourbeyre, Capesterre-Belle-Eau, Saint-Claude et Trois Rivières ont été les plus touchées. A Terre-de-Haut, 7000 l d’eau, 200 couvertures ainsi que du matériel de couchage et des vêtements ont été distribués par la Croix Rouge.
A Terre-de-Bas, 500 lits, 1500 pains, 3000 l d’eau ont été distribués.
Les établissements scolaires ainsi que les universités ont été fermés toute la journée du mardi 23 novembre.
Deux jours après le choc principal, l’observatoire du Houëlmont avait enregistré plus de 500 répliques dont l’une de magnitude voisine de 5.4.
D’autres répliques, en principe de taille décroissante, et en nombre décroissant, devaient se succéder dans les jours et les semaines qui suivirent.
A la suite du séisme de magnitude 6.3 survenu le dimanche 21 novembre à 11h 41:08 (temps universel) dans l’arc des petites Antilles entre les îles de la Guadeloupe et la Dominique, l’Institut de physique du globe de Paris en concertation avec l’Institut national des sciences de l’Univers (CNRS) envoie une mission scientifique d’intervention sur place pour un suivi et une analyse des répliques post-sismiques.
Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe
(voir aussi onglet volcans) e-mail : beauducel@ovsg.univ-ag.fr
Sa mission
Maintenir un réseau instrumental de surveillance sur tout l’archipel pour mieux comprendre le fonctionnement de la Soufrière, détecter un changement de comportement et en évaluer le potentiel éruptif afin d’avertir les autorités responsables. Avertir les autorités des caractéristiques d’un séisme ayant potentiellement provoqué des dégâts, contribuer aux études à long terme et à la géodynamique des Petites Antilles.
La propriété “Parnasse”, sur les hauteurs de Saint-Claude, presqu’au pied de la Soufrière, est vendue en 1950 à l’Institut de Physique du Globe de Paris. Les spécialistes y installent deux sismographes. En 1952, une cave sismique est creusée avec l’installation par la suite, de sismographes électromagnétiques, en 1956 ! La même année, une éruption phréatique s’est déclarée à la Soufrière. En 1964, une complète rénovation des bâtiments est entreprise.
De là, a été mise en place un exceptionnel réseau sismique ! Toutes les stations étaient interconnectées par câbles jusqu’à l’observatoire! Dès 1975, les stations furent reliées par télétransmission. L’éruption de 1976, avait été détectée en avance grâce à ces innovations techniques !
Institut de Physique du Globe de Paris B.r.g.m
Université des Antilles et de la Guyane
Le Centre de Données Sismologiques des Antilles (CDSA) a pour mission le traitement et la mise disposition au public d’informations techniques et scientifique concernant l’activité sismique dans l’archipel des Petites Antilles. C’est une collaboration entre l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), le BRGM et l’Université des Antilles et de la Guyane.
Objectif : faire progresser la connaissance de la tectonique de l’arc antillais. Le site héberge une série d’appareils et d’ordinateurs qui vont permettre de centraliser toutes les données sismologiques de la région. Une équipe de scientifiques, ingénieur du BRGM et spécialistes de l’IGPN, sont chargés d’analyser ces données qui seront mises à dispositions des chercheurs, notamment de l’UAG. Il s’agit de mieux comprendre les phénomènes sismiques qui touchent les Antilles.
Les données serviront aussi à faire progresser les connaissances dans le domaine de l’ingénierie parasismique ou encore à améliorer l’information préventive.
En outre, le CDSA est un outil exemplaire en matière de coopération entre organismes de recherche. Il a été en partie financé par l’Europe.
Se préparer à un tremblement de terre
Informez-vous et apprenez aux membres de votre famille quoi faire chez vous ou à l’école en cas de séisme. Convenez avec eux d’un lieu de rassemblement au cas où des membres de votre famille seraient séparés à la suite du séisme. Ayez votre trousse d’urgence prête. Prévoyez aussi des chandelles et des allumettes. Déplacez les objets lourds au bas des étagères pour éviter qu’ils tombent sur quelqu’un. Si votre domicile est équipé d’appareils au gaz naturel ou reliés à un réservoir de propane extérieur, assurez-vous que tout est solidement arrimé et que les conduites ne peuvent se briser.
Si vous êtes à l’intérieur
Restez-y. Ne vous précipitez pas dehors.
Abritez-vous sous une table, un bureau ou un autre meuble solide et agrippez-vous-y.
Si vous êtes dans un couloir, mettez-vous en position accroupie le long d’un mur intérieur.
Ne vous tenez pas dans l’embrasure d’une porte. Celle-ci pourrait se rabattre sur vous et vous blesser.
Protégez votre tête et votre visage.
Éloignez-vous des fenêtres, des cloisons de verre, des miroirs, des foyers, des bibliothèques, des meubles en hauteur, des appareils d’éclairage.
Si vous êtes à l’extérieur
Restez-y. Essayez de vous diriger vers un endroit sûr, loin des fenêtres, des immeubles, des fils électriques ou des poteaux de téléphone.
Et les tsunamis ?
Un tsunami est une onde solitaire qui transporte une énorme énergie et se propage à grande vitesse sur de très grandes distances.
La catastrophe qui a touché l’Asie le 25 décembre 2004 a été provoquée par le plus violent séisme enregistré dans le monde depuis 40 ans. Ce Tsunami a été ressenti jusque sur les côtes d’Afrique de l’est à plus de 6 000 km et a couvert plus de 2 200 km en trois heures.
Un tsunami est constitué par le déplacement rapide et d’une hauteur variable d’une importante masse d’eau, mise en mouvement par le déclenchement d’un séisme. Il se propage à partir du lieu de la secousse, traversant l’océan à une vitesse qui peut atteindre 800 km/h. Les vagues abordent les côtes à une vitesse de 30 à 40 km/h.
Au large, les tsunamis font rarement plus de 1 m de haut mais, en approchant des côtes, leur amplitude augmente :
le mur d’eau peut s’élever jusqu’à 30 m de haut.
La méga-secousse tellurique de Sumatra, plus les raz-de-marée géants qui ont frappé, le 26 décembre 2004, les côtes de l’océan Indien ont provoqué l’une des catastrophes les plus colossales de l’histoire. La tragédie humaine – 150 000 morts, 500 000 blessés, plus de 5 millions de personnes déplacées atteint une ampleur rarement connue. S’ajoute à cela le caractère international du désastre : huit pays asiatiques et cinq pays africains ont été frappés le même jour par le cataclysme. Et environ 10 000 ressortissants de quelque 45 autres pays du monde sont morts ou portés disparus dont plus de 2000 Suédois, 1000 Allemands, 700 Italiens, 500 Autrichiens, 200 Français, 200 Néo-zélandais, mais aussi des Mexicains, des Colombiens, des Brésiliens... La présence d’Occidentaux et le nombre élevé de victimes parmi eux ont contribué au retentissement planétaire de la catastrophe survenue en pleine période des fêtes de fin d’année. Cela a également entraîné une couverture médiatique de dimension exceptionnelle. On a récemment découvert que des méga-tsunamis pouvaient se produire. Beaucoup plus rares que les tsunamis, ils engendrent des vagues encor plus hautes et donc plus destructrices.
Pas plus qu’un séisme, un tsunami ne peut être évité. Par contre, des systèmes de surveillance peuvent prévenir la population qu’un tsunami est en route.
Dans le bassin pacifique, un système avertisseur à l’échelle de l’océan a été mis en place en 1948. Basé à Hawaii, il reçoit des informations sur les séismes qui surviennent au bord de l’océan Pacifique. Il émet des alertes quand il détecte un ou plusieurs tsunamis.
Grâce aux satellites, l’alerte peut être donnée plusieurs heures à l’avance et les zones côtières évacuées.
Malheureusement, ce système de surveillance fait cruellement défaut pour l’océan indien.
Les géophysiciens s’attendent à une catastrophe majeure dans les prochaines décennies. Cette catastrophe devrait se produire à partir de la grande île de l’archipel de Hawaii, en plein milieu de l’océan Pacifique.
L’un des flancs du volcan Kilauea Iki devrait alors se détacher pour glisser dans l’océan. Cette masse représente un volume de 150 km3, la gigantesque masse d’eau de volume équivalent devrait alors frapper les côtes de Californie mais également ravager l’Alaska, le Chili, le Japon, la Chine ou encore Tahiti.
Il y a près de 1 500 ans, l’éruption du Santorin a provoqué des tsunamis de 50 m de haut qui ont détruit la civilisation minoenne.
Aucune cote n’en est à l’abri. En 1979, une vague de 3 m a atteint Nice.
Ce sont bien sûr les régions les plus exposées à l’activité sismique qui sont les plus menacées par un éventuel tsunami.
Citons notamment le Maghreb et l’Espagne, plus particulièrement l’Andalousie. L’effondrement dans la mer des Caraïbes d’un pan du cône volcan de Montserrat en éruption a laissé craindre un mini tsunami sur les cotes nord de Guadeloupe et des autres îles proches.